Victime d'un manipulateur ?
Comment reconnaître un manipulateur : Faites le test maintenant !
Si vous avez du mal à dire NON, c’est peut-être à cause de votre peur de l’autorité. Enfant, nous apprenons à nous soumettre à l’autorité. C’est normal, nos parents et nos enseignants nous servent de guide pendant notre enfance… Nous leur obéissons, pour notre propre bien. Le problème, c’est quand l’obéissance dure « un peu trop »…
Le problème, c’est quand notre obéissance dure encore à l’âge adulte… et de façon démesurée.
Avez-vous les problèmes suivants ?
- Vous laissez votre chef vous donner de plus en plus de travail, sans dire clairement « stop »…
- Vous acceptez des délais de plus en plus serrés, sans vraiment protester…
- Vous laissez votre chef vous confier des missions qui vous intéressent de moins en moins…
- Vous êtes mis en retrait (et vous y restez) lorsqu’on présente les projets sur lesquels vous avez travaillé dur…
- Vous récoltez rarement les bénéfices des efforts que vous faites (remerciements, compliments, primes, etc.)…
- Vous avez du mal à vous mettre en avant, à vous valoriser, même lorsque vous avez joué un rôle clé sur un projet…
- Vous perdez vos moyens face à votre chef, surtout si celui-ci est autoritaire, imposant et de mauvaise foi…
- Vous évitez les conflits avec vos supérieurs, et de façon général toute personne qui représente une autorité…
- Vous avez peur de ne pas être compris ou approuvé par votre hiérarchie…
- Vous ne donnez pas votre avis, et vous recherchez le consensus quand vous savez que votre chef ne sera pas totalement d’accord avec vous…
Si ces problèmes vous parlent… si vous vivez plusieurs de ces problèmes, c’est certainement à cause de votre peur de l’autorité…
D’où vient notre peur de l’autorité ?
Notre peur de l’autorité nous vient de notre enfance, et de ce que nous y avons vécu.
Et si nous avons peur de l’autorité même à l’âge adulte, c’est pour trois raisons principales… que je vais vous donner tout de suite.
Juste avant, j’aimerais qu’on parle (rapidement) de l’autorité pendant notre enfance :
Quand nous étions enfants, nos parents et nos enseignants nous ont servi de « guides ». Ils nous ont protégé et nous ont transmis les bases pour vivre avec les autres.
Ils nous ont appris à être propres…
Ils nous ont transmis leurs valeurs…
Ils nous ont appris à ne pas nous promener tout nus…
Ils nous ont appris à respecter les autres…
Ils nous ont appris à devenir autonomes : aller aux toilettes tout seuls, nous laver comme des grands, lasser nos chaussures, etc.
En même temps que nous avons appris l’autonomie, nous avons appris les règles que chaque personne autonome doit respecter : ne pas voler, ne pas casser, ne pas dégrader, etc.
Nous avons appris aussi des règles morales, et des règles sociales (faire la queue, payer, etc.).
Toutes ces règles, nos parents nous les ont transmises en utilisant leur autorité.
Nous n’avions pas l’âge de juger par nous-mêmes : ce sont donc eux qui jugeaient « pour nous » et nous devions leur obéir.
Puis nous sommes devenus adolescents et nous avons ressenti le besoin de trouver nos propres valeurs. De trouver QUI nous étions au fond de nous…
Les adolescents veulent être sûrs que leurs valeurs ne doivent rien à l’influence de leurs parents… et c’est pour cela qu’ils prennent le contre-pied de leurs parents : les adolescents disent et font le contraire de ce que leurs parents voudraient… spécialement pour les entendre hurler…
Même si ce comportement vous paraît infantile, c’est plutôt bon signe : c’est la preuve que les adolescents mûrissent…
Et au contraire, si nous, pendant notre adolescence, nous avons été trop « sages » ou trop « gentils », si nous n’avons jamais vraiment contesté nos parents, alors nous n’avons peut-être pas appris à nous libérer de leur autorité… ni de l’autorité en général…
Devant notre profond respect des règles, nos parents et nos proches nous trouvaient « sages » et « bien élevés » ?
Et si notre soi-disant « sagesse » n’était pas vraiment de la sagesse ? Et s’il s’agissait d’autre chose ?
A vrai dire, nous donnait-on le droit de nous exprimer ?
Nous donnait-on au moins le droit de penser ?
Et nous ? Respections-nous l’autorité… au point de ne pas nous exprimer (contrairement aux autres adolescents) ?
Avions-nous peur de l’autorité… au point de ne pas dire ce que nous voulions ?
Et si, effectivement, notre apparente « sagesse » dissimulait surtout notre peur de l’autorité ?
Alors dans ce cas, pourquoi NOTRE peur de l’autorité était-elle plus forte que chez les AUTRES adolescents ?
Et pourquoi nous paralyse-t-elle encore aujourd’hui ?
Voici la réponse : notre peur de l’autorité a certainement été renforcée par 3 facteurs…
Il existe en effet 3 raisons qui peuvent expliquer notre peur de l’autorité.
Ces 3 raisons peuvent se cumuler…
Ces 3 raisons, je les détaille tout de suite, dans les lignes qui suivent :
Le parent très autoritaire, 1ère origine de la peur de l’autorité
La première origine de notre peur de l’autorité, c’est un parent très autoritaire... un parent dominateur ou encore un parent possessif.
En effet, quand nous étions enfants, nous voyions nos parents comme des « géants ». Ils l’étaient par leur taille… et nous les imaginions beaucoup plus « grands » qu’ils ne l’étaient dans la réalité. Nous leur donnions un pouvoir plus important que dans la réalité… Et c’est pareil pour leur autorité…
Le problème, c’est que si nos parents (ou un seul des deux) étaient très durs et très exigeants envers nous, alors leurs comportements ont fait naître chez nous la crainte de l’autorité...
Ensuite lorsque nous sommes devenus adolescents, puis adultes, nous avons continué malgré nous à craindre l’autorité, et en particulier à craindre les sanctions de l’autorité.
Et aujourd’hui encore nous avons du mal à nous libérer de l’autorité…
L’impression d’avoir un parent tout-puissant : 2ème origine de la peur de l’autorité
La 2ème origine de notre crainte de l’autorité, c’est l’impression d’avoir un parent « tout-puissant ».
Le parent tout-puissant, c’est le parent qui fait ou a fait quelque chose d’exceptionnel.
Par exemple, c’est le parent qui a quitté son pays natal pour rejoindre son pays d’adoption, où il a dû rebâtir sa vie en partant de rien.
Le parent tout-puissant, c’est le parent qui a créé ou repris une entreprise et l’a fait prospérer.
Le parent tout-puissant, c’est le parent qui a vaincu une maladie grave…
Vous voyez l’idée… Le parent tout-puissant, c’est le parent qui a « prouvé sa valeur » à travers les épreuves de la vie ; c’est celui qui excelle dans un domaine et sert de référence et de modèle ; c’est celui qui impressionne les autres adultes, celui qui suscite le respect et même l’admiration des « grandes personnes ».
Dans ce contexte, nous avons vu (à travers nos yeux d’enfants) notre parent comme un être extraordinaire, quelqu’un dont le pouvoir est infini, quelqu’un de redoutable.
Peut-être même que nous l’avons idéalisé !
Forcément, nous avons été impressionnés par un pouvoir aussi grand, par un être aussi doué.
Et nous avons accordé à ce parent beaucoup plus de pouvoir qu’il en avait en réalité.
Du coup, cette image du parent tout puissant à renforcé son autorité, et a rendu bien plus dur l’acte de nous libérer de son autorité…
L’éducation, les règles, et l’obéissance … 3ème origine de la peur de l’autorité
Notre crainte de l’autorité est aussi liée à notre éducation et à notre culture…
Dans VOTRE éducation, l’autorité avait peut-être une place fondamentale ?
Peut-être vous a-t-on rabâché qu’il fallait respecter les règles fixées par certaines autorités « au-dessus » de vous : les autorités religieuses, les autorités militaires, les autorités politiques, les autorités administratives, etc.
Le respect de ces règles et de ces autorités était peut-être mis en valeur dans votre famille…
Est-ce encore le cas ? La religion tient-elle une place importante dans votre famille ? Avez-vous des parents ou des grands-parents militaires ?
Et vos parents dans tout cela ? Si vos parents eux-mêmes se sont soumis à ces règles et à ces autorités, forcément cela aura renforcé votre propre obéissance…
Le problème, quand nous grandissons dans ce type d’environnement, c’est que le jour où nous voulons nous libérer de ces autorités, notre action est perçue comme une rébellion.
Et nous culpabilisons d’aller contre ces règles : la transgression de ces règles ne fait souvent de mal à personne, mais ce n’est pas le discours de notre entourage : « Tu fais du mal à ton père. », « Honte à toi ! », « Tu oublies d’où tu viens… »,
Par ailleurs, dans certaines cultures, on accorde traditionnellement un pouvoir particulier à certains membres de la famille. Dans certaines familles c’est le père qui décide de tout, dans d’autres familles c’est la grand-mère…
Le pouvoir de cette personne est alors « sacré » et nous nous retrouvons « contraints » de respecter ce pouvoir.
Au cours de notre éducation, nos proches insistent tellement sur l’importance d’obéir à cette personne, que celle-ci détient au final une autorité « absolue » sur nous.
Jamais nous n’oserons dire « non » devant elle, car ce serait une rébellion.
Le simple fait de nous exprimer reviendrait à remettre en cause l’ordre établi…
Surtout si c’est pour exprimer un avis différent…
Une fois adulte, nous continuons à reproduire le comportement auquel nous avons été entraîné pendant notre enfance : par exemple nous obéissons à notre chef sans protester, comme nous obéissions à notre père autrefois…
Comme vous le voyez, notre peur de l’autorité est liée à notre enfance. Elle nous vient d’un parent très autoritaire, dominant, et/ou possessif. Notre peur de l’autorité nous vient aussi de l’image de toute puissance laissée par un parent. Enfin, notre crainte de l’autorité nous vient d’une éducation fondée sur l’obéissance, l’obligation et le respect de certaines règles…
Mais notre peur de l’autorité n’est pas la seule raison à notre manque d’affirmation de soi.
Il existe un autre carcan qui nous vient lui aussi de notre enfance : les « croyances limitantes ».
Les croyances limitantes, ce sont des idées, des opinions auxquelles nous nous soumettons inconsciemment, et qui nous emprisonnent. Elles nous limitent, d’où leur nom de « croyances limitantes ». On parle aussi de « fausses croyances ».
C’est à cause de certaines croyances limitantes que nous n’osons pas dire NON, par exemple.
C’est à cause de certaines croyances limitantes que nous n’osons pas donner notre avis.
C’est à cause de certaines croyances limitantes que nous n’osons pas vivre la vie que nous souhaitons au fond de nous-même…
Pour en savoir plus, lisez cet article : nos fausses croyances
Puis regardez cette courte vidéo où je parle des 10 croyances limitantes les plus courantes chez les personnes qui ont du mal à s’affirmer…
Ces 10 « croyances non assertives », on les retrouve chez 95% des gens qui ne réussissent pas à s’affirmer…
Regardez tout de suite la vidéo :
Ce qu’il faut comprendre pour s’affirmer (et ne plus se laisser manipuler)…
Zion écrit :
Je propose impérophobie pour nomer, ce trouble.
Abdel écrit :
Et la solution????