Victime d'un manipulateur ?
Comment reconnaître un manipulateur : Faites le test maintenant !
Vous manquez de confiance en vous ? Alors je parie que vous avez souvent tendance à arrondir les angles. Je parie que vous êtes comme toutes ces personnes qui manquent d’assurance : vous n’osez pas exprimer clairement vos requêtes, vous atténuez vos exigences, vous laissez croire que vos demandes sont mineures, malgré vous.
Alors cet article est pour vous ! J’y expose les 7 clefs qui vont vous permettre d’acquérir un style vigoureux ; ce style vigoureux qui vous aidera à formuler clairement vos messages. Et inévitablement à vous affirmer.
Car tout repose sur votre style. Il ne suffit d’exprimer votre pensée. Même si c’est déjà un excellent début. Il faut aussi l’exprimer dans des termes qui vont servir vos intérêts, et vos intentions. Avec des mots qui représenteront clairement vos convictions. Avec des tournures qui renforceront la portée de vos messages.
Voici les 7 clefs d’un style vigoureux :
Conjugaison des verbes: évitez les conditionnels et les subjonctifs !
Petit rappel sur le conditionnel et le subjonctif :
Le conditionnel est un mode employé (…) pour rapporter des faits tout en exprimant un doute à leur sujet.
Le subjonctif est un mode grammatical exprimant un fait comme pensé ou imaginé (opinions, faits irréels, incertains ou simplement envisagés)
Le conditionnel et le subjonctif expriment donc des doutes et des incertitudes… C’est la raison pour laquelle vous devez les éviter lorsque vous souhaitez vous affirmer.
Quelques exemples de tournures à éviter :
« Il se pourrait que ce soit une bonne idée. »
« On pourrait… »
« On devrait… »
Limitez les expressions atténuantes
Certaines expressions permettent de nuancer vos propos. Votre manque d’assurance peut vous conduire à utiliser certaines d’entre elles dans le but d’atténuer vos propos.
Apprenez à les reconnaître :
« Peut-être »
« Probablement »
« Eventuellement »
« C’est possible que »
« Parfois »
« Souvent »
« De temps en temps »
« De temps à autre »
Ne vous minimisez pas
Vous devez croire en ce que vous dites. Vous devez vous montrer sûr de vous. Vous devez montrer que votre avis compte. Supprimez donc ces expressions de votre vocabulaire :
« Je ne sais pas si j’ai raison, mais je crois que… »
« Je n’y connais pas grand-chose, mais… »
« Je peux me tromper, mais… »
« Ce n’est peut-être pas une bonne idée, mais… »
« Je ne suis pas sûr, mais… »
Si vous n’êtes pas sûr de ce que vous dites, pourquoi les autres le seraient ?
Attention aux excuses
« Je suis désolé, mais… »
« Excusez-moi, mais… »
Vous avez le droit de ne pas être d’accord. Pas la peine de vous en excuser…
Pas trop de phrases interrogatives
C’est bien de demander l’avis aux autres. Quand c’est nécessaire…
Mais malheureusement, quand elles sont mal placées ou mal formulées, certaines questions peuvent souligner un manque d’affirmation. En voici quelques exemples :
« Vous n’êtes pas d’accord ? »
« Vous ne croyez pas ? »
« Vous ne pensez pas ? »
« Nous en parlons maintenant ? »
« On se décide tout de suite ? »
« On y va ? »
« Tu ne m’aides pas ? »
Non aux remarques détournées
Certaines remarques n’expriment pas clairement le fond de notre pensée. Elles contiennent un message caché.
Quand vous avez un message à faire passer, dites-le clairement. Et faites une croix sur les allusions :
« Ce bureau est sale… »
« Je n’aime pas travailler dans le désordre.»
« L’agrafeuse n’est jamais rangée à sa place.»
« Il faudra arroser les plantes. »
Gare aux phrases inachevées
Apprenez à terminer vos phrases. Une phrase qui reste inachevée, c’est une phrase qui exprime avant tout le doute, l’incertitude, la confusion. Ce qui va à l’encontre de votre volonté de vous affirmer :
« Tu ne crois pas que… ou alors… enfin je sais pas… ce serait peut-être une bonne idée si…non laisse tomber, je ne crois pas que ça marcherait. »
Un exemple
Je vais terminer cet article avec un exemple.
Observez cette tournure de M. LEBLANC :
« Est-ce qu’il ne faudrait pas éventuellement appeler ce client ? Mais je ne suis à ce poste que depuis 1 mois, alors je peux peut-être me tromper. Désolé. A moins que… non, oubliez. »
Et comparez-la à celle-ci :
« Je suggère qu’un de nos commerciaux appelle ce client. »
Laquelle préférez-vous ?
Dans cette dernière phrase on retrouve toute l’importance du « je » dont je parlais dans l’article de la semaine dernière : Affirmation de soi : pourquoi il est important d’utiliser le « je », et comment l’employer
MARGELAINE écrit :
merci infiniment pour votre aide si précieuse …jy vois bien plus clair… enfin ca m’arrive … jimagine que l’avenir sera plus radieux pour moi ( car vous etes limpide , directe ) j’envisage la vie de facon différente grace a vous. joyeux noel par la meme occasion.aussi pas juste merci … je vous aime.
Remi écrit :
Bonjour Margelaine,
Merci pour vos encouragements, je suis heureux de pouvoir vous aider.
Je vous souhaite donc bon courage, de bonnes fêtes de fin d’année,
Et je vous dis à bientôt sur mon blog.
Rémi
Viviane écrit :
Grâce à vos clefs, j’ai enfin compris ce qui pêchait et qui contribuait à donner une image de non asservite de moi aux autres. Je vais corriger le tir dans mon discours.
Mais qu’en est-il du langage non verbal? quelles sont les postures reflétant l’assertivite ? Merci par avance pour vos conseils.
Omsinie écrit :
Salut Rémi,
Je n’ecrivais qu’au subjonctif et ne demandais qu’avec des « on ».
Mais comme tu as raison!
Le probleme c’est que quand on travaille 5j/7 tout notre temps est accaparé et il n’en reste pas pour trouver des écrits de gens aussi inspirants que toi qui nous auraient aidé à stabiliser notre emploi. Je voudrais (non, je veux!) appliquer beaucoup de tes conseils dans mes emplois futurs. Si je me re-emploie.
Merci!
Omsinie