Victime d'un manipulateur ?
Comment reconnaître un manipulateur : Faites le test maintenant !
Est-ce qu’au travail vous avez l’impression qu’on ne reconnaît pas vos résultats, vos efforts, ou vos compétences ? Est-ce que vous avez ce besoin de reconnaissance de votre travail, qui n’est pas satisfait ?
Alors lisez cet article, où j’aborde l’origine de ce besoin et où je vous aide à mieux le comprendre…
Même si c’est en particulier du besoin de reconnaissance AU TRAVAIL que je vous parlerai, vous pourrez facilement transposer au cadre privé ce que vous allez découvrir…
Juste avant d’entrer dans le cœur du sujet, je tenais à rappeler le lien entre le besoin de reconnaissance et l’affirmation de soi :
Pour illustrer ce lien, prenons par exemple les situations où nous avons des difficultés à dire « non »…
Parmi les causes de ces difficultés, il y a l’importance que nous accordons au regard des autres. Nous ne voulons pas paraître égoïstes ni méchants. Au contraire, nous aimerions gagner l’estime des autres…
Du coup, nous acceptons parfois des choses qui nous déplaisent, simplement parce que nous cherchons à nous sentir utiles pour les autres. Parce que nous espérons gagner ainsi leur amour ou leur amitié. Mais aussi parce que nous espérons que ces personnes reconnaîtront nos compétences, nos talents, nos efforts, ou tout simplement notre « valeur ».
Il nous arrive donc d’accepter des choses qui vont à l’encontre de nos désirs et de nos plaisirs, dans le but de combler notre besoin de reconnaissance…
Le problème, c’est que ce comportement entraîne des conséquences négatives sur nos vies… et peut même nous faire perdre cette reconnaissance du travail que nous voulions précisément gagner…
Besoin de reconnaissance : Les conséquences sur notre travail…
Quelles sont les conséquences, quand nous finissons par accepter toute sorte de tâches et de responsabilités, à cause d’un besoin de reconnaissance très fort ?
D’abord, nous nous retrouvons avec plus de travail à faire, nous donnons plus de nous-mêmes… et en parallèle nous disposons de moins de temps pour les tâches importantes ou pour les activités qui nous plaisent.
Forcément, en acceptant des tâches qui ne nous plaisent pas, nous aurons moins de plaisir à travailler… et nous risquerons peu à peu de nous démotiver…
Ce qui est dommage aussi, c’est que la qualité de notre travail en souffrira, et au final nous pourrions nous retrouver dans la situation inverse à celle que nous espérions… une situation où on nous reprocherait la qualité médiocre de notre travail, et des délais non respectés…
Mais ce n’est pas tout…
Le danger pour nous, d’un fort besoin de reconnaissance au travail…
Un autre danger, quand nous avons un fort besoin de reconnaissance au travail, c’est que nous laissons les autres juger de notre propre valeur…
Quand en face de nous nous avons une personne objective et bien intentionnée, ça peut aller.
Mais quand notre interlocuteur est une personne négative, partiale, voire toxique, celle-ci aura vite fait de saboter notre moral…
Il suffira à cette personne de se montrer insatisfaite (ou simplement de simuler un sentiment d’insatisfaction) pour obtenir encore plus d’efforts de notre part…
Si cette personne ne nous donne pas la reconnaissance que nous attendons, alors notre moral et notre motivation baisseront.
Si cette personne en rajoute et nous critique, ou critique notre travail, ce sera encore pire.
A force, nous nous mettrons à douter de nos compétences, et de notre propre valeur. Nous perdrons progressivement en estime de soi, et en confiance en soi.
Comme notre estime de soi baissera, nous considérerons que notre avis aura peu d’importance, et nous ne l’exprimerons pas, voire nous le nierons.
Nous nous positionnerons de moins en moins.
Et nous nous affirmerons de moins en moins.
Nous accepterons de nouvelles choses que nous ferions mieux de refuser… et la boucle sera bouclée, nous plongeant petit à petit dans une situation démoralisante… peut-être même d’échec…
C’est peut-être une situation que vous avez vécue ? Ou que vous vivez en ce moment ?
Alors, que pouvez-vous faire pour ne pas laisser votre besoin de reconnaissance prendre le dessus ?
La première chose à faire, c’est de bien comprendre l’origine de ce besoin de reconnaissance… et comment celui-ci se maintient…
L’origine de notre besoin de reconnaissance (au travail comme ailleurs)
Le besoin de reconnaissance que nous avons aujourd’hui est lié à ce que nous avons vécu pendant notre enfance. Et il est exacerbé par l’environnement dans lequel nous évoluons.
Voyons cela de plus près :
Le besoin de reconnaissance et l’enfance…
Pour comprendre notre besoin de reconnaissance, je vous propose de remonter à notre enfance… et en particulier à la façon dont nos parents se comportaient devant nos résultats scolaires.
Il se peut qu’à cette époque nous ayons fait un lien, dans notre tête, entre le travail et l’amour.
Est-ce que vos parents vous félicitaient pour vos bonnes notes, et vous grondaient pour les mauvaises ?
Il est possible qu’à cet âge soit née une confusion entre la valeur de nos notes, et notre propre valeur. Entre le fruit de nos efforts, et la valeur que nous représentions pour nos parents.
Surtout si nos parents nous répétaient : « Si tu ne travailles pas bien à l’école, Maman ne t’aimera plus… »
Le truc, c’est que la société toute entière a joué un rôle, en fait. Et elle continue de le faire :
Le besoin de reconnaissance et la société
En effet, notre besoin de reconnaissance a certainement aussi un lien avec la société dans laquelle nous vivons. Pourquoi ?
Parce que dans notre société qui met en valeur les personnes les plus vues, les plus connues, ou les plus populaires, nous sommes incités à vivre en fonction du regard des autres…
« Vous avez combien d’amis Facebook, vous ? »
Enfin, le monde du travail, tel qu’il a évolué ces dernières décennies, favorise lui aussi notre besoin de reconnaissance…
Car il est de plus en plus difficile d’évaluer son propre travail indépendamment des autres :
Évaluer soi-même son travail… C’est encore possible ?
Comme je l’écrivais à l’instant, si nous attendons de plus en plus de reconnaissance de la part de notre hiérarchie (et de nos collègues), c’est aussi parce que le monde du travail a évolué…
Je vous propose de remonter à l’invention du taylorisme, à la fin du XIXe siècle… Car les idées du taylorisme, et l’organisation du travail qui en découle, sont encore bien présentes dans nos têtes aujourd’hui…
Considérons alors l’organisation du travail à travers ses deux dimensions : la dimension verticale et la dimension horizontale.
Du point de vue vertical, le taylorisme incite à distinguer les tâches de conception des tâches d’exécution : il y a ceux qui pensent, et il y a ceux qui exécutent…
Du point de vue horizontal, le taylorisme propose d’organiser le travail de façon à ce que chaque exécutant soit spécialisé dans une tâche simple. Cet exécutant n’intervient donc plus sur l’ensemble du flux de production, mais seulement à une étape précise de celui-ci.
Du coup, la personne qui exécute les tâches ne maîtrise pas l’ensemble du flux, et surtout ne connaît pas bien la finalité de ce qu’elle fait… Elle est donc obligée de s’en remettre à sa hiérarchie pour évaluer le travail qu’elle a fourni…
Bien sûr le taylorisme est né dans un contexte industriel. Mais pour moi on retrouve cette manière de penser dans tous les secteurs d’activités, et donc aussi dans les bureaux…
Sauf que dans les bureaux, la situation peut encore se compliquer, étant donné que les tâches n’ont souvent pas été mesurées, quantifiées, ou chronométrées comme elles le sont sur les chaînes de production.
Les critères de mesure objectifs disparaissent alors, et les résultats sont donc laissés à la libre évaluation de chacun.
Dans les bureaux, les choses produites sont immatérielles, et donc dans l’ensemble plus difficiles à évaluer...
Ajoutons à cela la progression du secteur tertiaire ces dernières années. En 2010, il représentait 78% des emplois en France, soit 30% de plus qu’en 1990.
Comme vous le savez, le secteur tertiaire, c’est le secteur des services.
Or la qualité d’un service est sans doute plus difficile à évaluer que la qualité d’un produit, dans bien des cas… Comment mesurer le sourire d’un client ?
Tout cela pour dire qu’aujourd’hui peu de personnes ont encore la satisfaction d’accomplir une tâche du début à la fin, de comprendre et de voir le résultat final de leurs efforts, et de mesurer par elles-mêmes, à travers des critères objectifs, les résultats qu’elles ont produits...
Nous dépendons alors beaucoup plus de ce que les autres vont penser de notre travail…. En tous les cas, dans ce contexte, nous ressentons le besoin de nous rassurer, et pour cela nous faisons appel au regard des autres : Que pensent-ils de notre prestation ? Comment nous ont-ils trouvés ? Reconnaissent-ils notre travail ?
Le problème, c’est que même si nous avons besoin de la reconnaissance des autres, ceux-ci ne nous la manifestent pas toujours. Pourquoi ?
C’est une question à laquelle je réponds dans cet article : « Besoin de reconnaissance : les 4 formes de reconnaissance au travail« .
Dans cet article vous découvrirez aussi comment vous pourrez classer votre besoin de reconnaissance en quatre catégories de reconnaissances.
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