Victime d'un manipulateur ?
Comment reconnaître un manipulateur : Faites le test maintenant !
Quand vous voulez vous affirmer, vous vous retrouvez dans ces situations suivantes : vous voulez faire une demande à quelqu’un, vous voulez faire une critique constructive, vous voulez refuser une demande, etc.
Or avez-vous remarqué que parfois votre interlocuteur ne semble pas vous écouter ? Il vous entend, mais il ne vous écoute pas. Vous voyez bien que votre voix arrive à ses oreilles, qu’il la perçoit bien, mais quelque part dans son esprit il y a comme un filtre. Et ce filtre bloque vos mots, vos idées, vos demandes, vos refus, comme si l’autre ne vous entendait pas…
Alors que se passe-t-il ?
De votre côté vous allez peut-être insister. Vous allez répéter la même chose, en espérant que l’autre comprenne votre message cette fois-ci… Mais souvenez-vous ce que disait Einstein : «La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.»
Autrement dit, si vous ne changez pas un élément fondamental dans vos formulations, vous risquez de vous retrouver toujours devant le même problème : votre interlocuteur ne semblera toujours pas entendre votre idée. Et ça finira par vous rendre fou…
…Fou au point que vous risquez de finir par être agressif. Or, votre agressivité risque d’empirer la situation : non seulement votre interlocuteur ne vous entendra pas, mais en plus il se mettra sur la défensive. Et dans ce cas il restera fermé à vos idées, encore plus.
Vous seriez peut-être tenté d’abandonner, finalement… Attendez !
Il existe un élément fondamental de votre communication auquel vous n’avez pas forcément pensé. En changeant ce « petit détail », vous pourrez obtenir des résultats qui vous surprendront.
Avant de vous révéler cet élément-clé de la communication, je vous propose de faire d’abord ce tout petit exercice.
- Prenez une feuille et un crayon. Asseyez-vous.
- Pensez à votre plat préféré dans votre restaurant préféré, et écrivez tout ce qui se passe dans votre tête et votre corps. Décrivez le plat, l’ambiance, vos sensations.
- De la même façon, pensez à un lieu que vous aimez beaucoup. Et décrivez ce lieu.
- Pensez à une personne que vous aimez. Et décrivez cette personne.
Faites cet exercice avant de lire la suite !
Je vais vous expliquer tout de suite ce que vous pouvez apprendre sur vous-même, à partir de cet exercice.
Mais juste avant, je vais vous expliquer ce qu’est le VAKOG, dont j’ai parlé dans mon titre…
VAKOG est un acronyme pour nos 5 systèmes de représentations sensorielles : Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif et Gustatif.
En effet, à chaque instant nous percevons des millions d’informations :
Vous voyez chaque objet devant vous, vos mains, ce texte, chaque lettre de ce texte ; vous entendez le souffle de votre ordinateur, votre propre souffle, le clic de votre molette, la musique dans la pièce, vos enfants qui jouent derrière vous, les voitures qui passent dans la rue ;
Vous ressentez la chaise sur laquelle vous êtes assis, vous sentez le dossier de la chaise le long de votre dos, vous sentez la chaleur de la souris dans votre main, vous ressentez cette petite brûlure à la main gauche ;
Vous sentez l’odeur du gâteau qui est en train de cuire dans le four, l’encens que vous avez fait brûler tout à l’heure ;
Vous ressentez l’odeur et le goût de ce café que vous êtes en train de boire.
Vous voyez, vous n’aviez pas conscience de toutes ces perceptions avant que je vous en parle. Pourquoi ?
Parce que votre cerveau filtre toutes les informations qui lui parviennent, et il ne choisit que celles qui l’intéressent sur le moment. (Car il ne peut pas tout traiter en même temps!)
Autrement dit, quand vous percevez la réalité, vous filtrez (obligatoirement et inconsciemment) certaines informations que votre environnement vous envoie.
Or nous ne filtrons pas tous de la même façon. Certains d’entre nous attachent plus d’importance à ce qu’ils voient, d’autres à ce qu’ils entendent, ou encore ressentent, etc. Nous attachons donc tous plus ou moins d’importance à chaque système de représentation : visuel, auditif, kinesthésique, etc.
On ne peut pas parler d’identités. C’est-à-dire qu’on ne peut pas dire : « Je suis visuel, tu es auditif ». Il s’agit plutôt de préférences, ou de comportements.
Vous pouvez reprendre maintenant ce que vous avez noté au cours de l’exercice précédent, et vous pourrez vous faire une idée plus précise de vos préférences personnelles :
Par exemple, si vous avez décrit le plat et le restaurant en parlant surtout des couleurs, de la disposition des couverts, des décorations, alors vous vous êtes attaché surtout au visuel.
De même, si vous avez plutôt décrit la voix de votre interlocuteur, la musique, le bruit des couverts, le bruit que faisaient les chips en les croquant, alors vous aurez porté votre attention d’abord sur l’auditif.
Si vous avez parlé de la chaleur du plat et de la douceur de la nappe, ou bien de l’odeur du plat et de celles en cuisine, ou encore de la saveur de votre plat, alors vous avez fixé votre attention sur d’autres représentations sensorielles : kinesthésique, olfactive, et gustative…
Nos systèmes de représentations sensorielles sont donc différents pour chacun d’entre nous. Et c’est précisément cette différence qui peut être à l’origine d’une mauvaise communication entre nous…
Cette différence explique le filtre de votre interlocuteur : il vous entend mais il ne vous écoute pas.
Parce que les mots que vous avez choisis ne lui « parlent » pas.
Comment faire ?
Cherchez d’abord quel système de représentation sensorielle votre interlocuteur privilégie. Puis utilisez des mots qui appartiennent au même système de représentation sensorielle.
Par exemple, si son langage ressemble à celui-ci : « bleu », « blanc », « C’est obscur », « Je ne vois pas », « Ça crève les yeux », « Tu ne m’as rien montré », etc. (système de représentation visuel)
Alors évitez ces termes : « Comme tu dis », « Ça te parle ? », « Tu m’entends ? », « Ça sonne faux » (système de représentation auditif)
Évitez aussi ces phrases : « C’est le bon sens », «Cette histoire me casse les pieds », « Tu te comportes froidement » (système de représentation kinesthésique)
Et préférez des mots qui appartiennent au même système de représentation sensorielle que lui, c’est-à-dire au système visuel : « Il paraît que… », « Regarde », « Je suis clair ? »
Et vous, quelles expressions préférez-vous utiliser ?
Quelles sont vos préférences VAKOG ? Plutôt visuelles ? Auditives ? Kinesthésiques ?
Laissez-moi votre réponse ci-dessous !
Rémi
Marie Poprawski écrit :
Je privilégie le visuel, viennent ensuite l’olfactif et l’auditif.
Remi écrit :
Merci 🙂
terry écrit :
bonjour,
Je me réfère plus au visuel suivi de l’auditif et suis également tactile