Savez-vous vous affirmer ?
Mesurez votre affirmation de soi : Faites le test de Rathus
Les champions sont d’abord des champions dans leur tête, avant d’être des champions sur le terrain. Je parle des champions sportifs, mais aussi des champions dans la vie : ceux qui osent et vont au bout de leurs rêves.
Nous voulons tous entreprendre un projet un jour ou l’autre. Mais certains n’ont jamais osé commencer : manque de confiance en eux, peur du regard des autres, etc. D’autres ont abandonné dès les premiers échecs… D’autres encore n’ont jamais réussi à briller, malgré tous leurs efforts… Pourquoi ?
Pour répondre à cette question je vais m’appuyer sur le livre de François Ducasse (et Makis Chamalidis) : « Champion dans la tête, la psychologie de la performance dans le sport et dans la vie ».
François Ducasse est un ex-joueur de tennis. Il a été entraîneur et manager du club de Ion Țiriac et Guillermo Vilas. Il anime aujourd’hui un programme de formation sur le thème de la connaissance de soi, développé avec le soutien de la Section pour la jeunesse de l’UNESCO.
Ce livre rassemble de nombreux enseignements, tirés d’une longue expérience du sport de haut niveau.
A travers vos propres activités sportives, et votre propre expérience, vous êtes certainement déjà arrivés à des conclusions communes. Mais je suis sûr que si vous bloquez encore par endroit, c’est parce qu’il vous manque quelques clés… Il y a certainement encore quelque chose que vous pouvez améliorer en vous, et dans vos comportements, afin de faire progresser vos propres performances. Et je vous propose de faire le point sur la question…
« On ne peut pas être un champion si on ne s’affirme pas ». Voilà une des conclusions auxquelles ce livre peut nous mener. En effet, François Ducasse y cite les 36 qualités et fondamentaux de la performance. Et 26 d’entre eux ont un lien évident avec l’affirmation de soi. Car :
- Être un champion dans la tête exige de s’affirmer (suivre son désir, faire des choix, savoir dire non, etc.)…
- Être un champion dans la tête exige des qualités qui sont indispensables à l’affirmation de soi aussi (se libérer du regard des autres, travailler son langage corporel, avoir confiance dans ce qu’on fait, etc.)
- Apprendre à s’affirmer, c’est un projet en soi : vous devez donc retenir et appliquer ces principes dans votre entraînement quotidien, comme pour tout projet (se fixer des objectifs intérieurs, accepter la frustration car les bons résultats ne viennent pas tout-de-suite, etc.)
Ces 26 principes doivent constituer la ligne de conduite de toute personne qui souhaite avoir un esprit de champion. Ces règles, ces principes, ces qualités font les champions. Ces qualités font aussi les personnes affirmées…
Les 26 règles fondamentales pour devenir un champion dans sa tête, qui s’affirme
Quelles sont ces 26 « règles », aussi fondamentales pour les champions que pour les personnes affirmées ? Je vous en donne tout-de-suite la liste :
(Je vous explique juste après quels comportements font qu’on a à la fois l’esprit d’un champion et celui d’une personne affirmée...)
- Savoir dire non
- Faire des choix
- Avoir confiance en soi
- Cultiver sa différence
- Suivre son désir
- Prendre son rêve au sérieux
- Se libérer du regard des autres
- Ne rien lâcher
- Avoir de l’autorité personnelle
- Travailler son langage corporel
- Être lucide
- La remise en question
- Faire des mini-deuils
- Être généreux
- Accepter la frustration
- S’associer à la difficulté
- Se concentrer sur ce qu’on peut contrôler
- Se fixer des objectifs intérieurs
- Avoir l’esprit d’exploration
- Aller voir ailleurs
- Entraîner son entraîneur
- Transformer un handicap en atout
- Être amoureux de la pression
- Ne pas surjouer
- Ne pas changer au moment critique
- Garder une part d’animalité
Je vous laisse réfléchir sur ces qualités, et comprendre pourquoi elles peuvent faire de vous un champion. Et bien sûr, je vous laisse aussi trouver le lien entre elles et l’affirmation de soi :
Cette réflexion est un excellent exercice d’affirmation de soi : vous devez aussi faire un rapprochement avec votre propre vie…
Pensez-vous avoir ces qualités ? Pensez-vous respecter ces principes ? Quelles sont les conséquences sur votre vie ? Quelles sont les conséquences sur votre affirmation de soi ?
Pour vous aider dans cette démarche, je vais tout-de-suite vous présenter quelques idées du livre (extraits) sous forme synthétique.
En effet, à partir de ces qualités fondamentales, on peut déduire les comportements qui font de vous un champion… ou pas…
Par exemple :
Je ne suis pas champion quand :
- J’hésite à remettre l’autorité en question, même quand je crois avoir raison… (Savoir dire non)
- Je pense non, mais je dis oui, ou je ne dis rien par peur de faire face aux autres… (Savoir dire non)
- Je dis non par principe, mais sans vraiment y croire… (Savoir dire non)
- Je laisse les autres choisir à ma place pour me détacher ainsi de toute responsabilité… (Faire des choix)
- J’ai toujours l’impression que les autres sont plus confiants que moi… (Confiance en soi)
- Je veux ressembler aux autres, car je crois que ça me protège… (Cultiver sa différence)
- Je n’ose pas réveiller et afficher mon désir ; je connais mon désir, mais je ne le respecte pas… (Suivre son désir)
- J’ai honte de prendre mes capacités au sérieux et de viser haut… (Prendre son rêve au sérieux)
- Je subis le regard des autres parce que j’ai peur de leur jugement… (Se libérer du regard des autres)
- Je crois devoir quelque chose à quelqu’un… (« Ma mère a tellement investi en moi que je n’ai pas le droit de la décevoir ! ») (Se libérer du regard des autres)
- Je n’ai pas compris que travailler mon langage corporel est une façon de travailler ma maîtrise de moi-même… (Travailler son langage corporel)
- Je panique dès que j’ai un mauvais résultat, je remets tout en question… (Remise en question)
- Je me réfère trop aux choses du passé qui ne dépendent plus de moi… (« si j’avais fait cela… »), ce qui m’empêche de me consacrer pleinement à ce que je fais… (Faire des mini-deuils)
- Je donne trop, par peur de ne pas être accepté ou bien à cause de mon sentiment de toujours devoir quelque chose aux autres… (Générosité)
- J’ai toujours tendance à choisir la facilité… (S’associer à la difficulté)
- J’invoque une excuse au lieu de m’adapter et de me corriger et je laisse un incident incontrôlable affecter ma performance… (Se concentrer sur ce qu’on peut contrôler)
- Je suis le mouvement parce que cela ne m’engage à rien et que j’ai peur que l’institution n’apprécie pas mon innovation… (Esprit d’exploration)
- J’aurais envie de voir autre chose, mais je me laisse influencer par les gens de mon milieu qui n’en sortent jamais… (Aller voir ailleurs)
- Je reste le bon élève, intimidé par l’autorité du maître, qui attend que tout vienne de lui… (Entraîner son entraîneur)
- Pour expliquer mes échecs, je me cache derrière des phrases comme « c’est à cause de la conjoncture » (qui n’est jamais favorable, sauf pour ceux qui trouvent des solutions ! )… (Transformer un handicap en atout)
- Je me crois le seul à m’inquiéter et j’oublie que les autres aussi peuvent avoir peur… (Ne pas changer au moment critique)
- Je me contrôle trop et je ne sais pas « travailler sans filet » ; j’ai peur du ridicule et je perds tout naturel… (Animalité)
Je suis champion quand :
- J’arrive à dire non à ceux qui veulent profiter de ma gentillesse… (Savoir dire non)
- J’accepte l’idée que je ne peux pas faire plaisir à tout le monde… (Savoir dire non)
- Je prends des décisions et j’en assume les conséquences ; je sais défendre mon choix et garder le cap… (Faire des choix)
- Je fais mienne cette devise : « quand je n’ai pas confiance : je travaille »… (Confiance en soi)
- Ce qu’on me reproche, je le cultive parce que c’est moi… (Cultiver sa différence)
- Je m’écoute avant d’écouter les autres ; je sais ce que je ne veux pas, je sais ce que je veux… (Suivre son désir)
- Je ne cherche pas forcément à être compris par les autres… (Prendre son rêve au sérieux)
- Je me focalise sur ce que je sais faire, indépendamment de la présence physique ou imaginaire d’autres personnes… (Se libérer du regard des autres)
- Je mets la pression sur l’adversaire par ma constance… (Ne rien lâcher)
- Je fais appel à mon autorité (je fixe l’autre dans les yeux, je me tiens droit, je reste calme) [Attention ! Quelqu’un qui a de l’autorité n’est pas forcément quelqu’un qui domine les autres, il peut être discret et modeste, mais s’affirme et se fait respecter]… (Autorité personnelle)
- J’agis sur mon corps pour agir sur mon esprit… (Travailler son langage corporel)
- Je garde mon calme alors que tous mes voyants sont allumés (comme une « bombe dormante »)… (Lucidité)
- Je me dis qu’on apprend de ses erreurs et qu’on peut gagner beaucoup quand on est prêt à perdre beaucoup… (Générosité)
- Je reste capable de faire des choix, pour ne pas gaspiller ma générosité… (Générosité)
- J’accepte que les bons résultats et les bonnes sensations ne viennent pas tout-de-suite… (Accepter la frustration)
- Je ne panique pas et je suis mon plan quand les résultats se font attendre… (Se fixer des objectifs intérieurs)
- Je ne me contente pas d’obéir à ce qui est établi… (Esprit d’exploration)
- J’aime disputer des finales, j’ai peur mais je ne panique pas… (Être amoureux de la pression)
- Je ne joue pas contre le classement de mon adversaire, mais contre ce qu’il est capable de faire le jour du combat… (Ne pas surjouer)
Vous avez donc en votre possession 26 règles que vous pouvez ajouter à votre ligne de conduite. Ces règles vous aideront à la fois à vous affirmer, et à devenir un champion dans votre propre vie.
A vous d’en faire votre philosophie !
Quelle est la règle la plus importante selon vous ? Laissez votre commentaire ci-dessous :
Amira écrit :
Se libérer du regard des autres
Pierre-Marie écrit :
Ce livre est une pépite! Je l’ai régulièrement à mes côtés et j’en relis qqs passages pour me motiver. Très juste et très intelligent. Je recommande vivement.
ETTIEGNE écrit :
Prendre son rêve au sérieux