Savez-vous vous affirmer ?
Mesurez votre affirmation de soi : Faites le test de Rathus
Dans les lignes qui suivent vous allez découvrir un phénomène bizarre… à cause duquel nous nous faisons parfois « exploiter » par nos proches… Le pire, c’est que souvent nous n’avons pas conscience de ce phénomène, et nos proches non plus, d’ailleurs…
Et ce phénomène peut aussi être utilisé pour nous manipuler… sans que nous ne réussissions vraiment à comprendre ce qu’il se passe…
Je vous explique cela tout de suite :
Est-ce que vous êtes une personne gentille, serviable qui adore aider son entourage et qui se démène pour lui ?
Est-ce que vous avez parfois l’impression d’en faire trop, et qu’on ne reconnaît pas les efforts que vous faites ? Au travail, mais aussi parmi vos proches ?
Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu’on vous demande de l’argent pour vous aider, alors que vous, de votre côté, vous ne demandez jamais rien, et donnez sans compter ?
En fait, c’est comme ça pour beaucoup de personnes…
Et pour que les choses puissent aller mieux, il faut d’abord comprendre un truc important : nous vivons simultanément dans deux mondes distincts…
Vous allez tout de suite comprendre de quoi il s’agit…
Et pour cela, je vais d’abord vous raconter une courte histoire :
Rendre un service, recevoir un service : l’histoire de Véronique
C’est l’histoire de Véronique…
Un de ses amis, Paul vient d’acheter une nouvelle maison, et lui demande si elle veut bien l’aider à repeindre plusieurs pièces de la maison…
Véronique adore tout ce qui touche à la déco. Et Paul est un ami…
Alors Véronique se dit : « Paul est un ami, je vais lui rendre ce service avec plaisir. Bien sûr je ne lui demanderai rien en retour, sauf un simple merci. »
Paul ira au delà des attentes de Véronique, et l’invitera au resto par la remercier. Super !
Un mois plus tard, Véronique souhaite construire un petit muret devant sa maison. Bricoleuse dans l’âme, elle préfère quand même demander l’aide d’un ami. Elle s’adresse alors à Jean, un autre ami.
Au cours des travaux, Jean lui fait remarquer qu’un maçon lui aurait demandé 1000€ pour lui faire ce muret… Du coup, une fois le muret fini, Véronique trouve normal de remercier Jean en lui tendant quelques billets (300€)…
Admettons que repeindre les pièces de la maison et construire le muret aient demandé le même temps de travail, et des efforts plus ou moins équivalents… Admettons… (Si vous n’êtes pas d’accord pour dire que ces services sont équivalents, alors remplacez-les par deux services que vous jugez équivalents, puis lisez la suite…)
Alors quand on regarde ces deux situations séparément, chacune nous semble juste…
D’un côté Véronique a rendu service à son ami Paul avec plaisir… Et cet ami l’a remerciée en l’invitant au resto…
Et de l’autre côté il semblait normal de remercier Jean en lui tendant un peu d’argent… en échange de son service…
Pourtant, si on considère ces deux situations globalement, et rationnellement, on se dit que quelque part il y a quelque chose qui cloche :
Et pour le mettre en évidence, je vais faire quelque chose qui risque de vous choquer (Vous comprendrez pourquoi en lisant l’article jusqu’au bout…) : Je vais faire un petit calcul… qui va peut-être vous indigner… (si c’est le cas, lisez jusqu’au bout !)
Combien le resto aurait-il coûté à Véronique si elle avait dû le payer elle-même ? 30€…
Combien Véronique a-t-elle dépensé pour son muret ? 300€…
Véronique a donc rendu un service à un ami… un autre ami lui a rendu un service équivalent… et pourtant dans l’histoire, le portefeuille de Véronique s’est allégé de quelques euros… Globalement, on peut dire qu’elle « s’est fait avoir » de 270€…
Et pourtant Véronique est CONTENTE : elle a la satisfaction d’avoir aidé un ami, elle a passé un bon moment avec lui au resto, et en plus son muret est fini… et à moindre coût ! Comment un truc pareil est-il possible ? Pourquoi ?
L’explication est simple. Elle saute même aux yeux dans cette histoire… même si dans la vie de tous les jours les choses ne nous semblent pas toujours aussi évidentes…
L’explication, c’est que nous vivons simultanément dans deux mondes distincts, avec des règles différentes :
Le premier monde : Le monde des normes sociales
Le premier monde est régi par les « normes sociales ».
On réserve ce monde aux proches : la famille et les amis…
On le réserve aussi aux petits services, qui ne ne coûtent pas grand-chose…
Ces normes, nous les tenons de notre nature sociale… et de notre besoin de communauté...
Quand nous évoluons dans ce monde, nous sommes prêts à apporter de la valeur aux autres sans contrepartie (sauf de la reconnaissance) :
Nous faisons à manger à nos proches le soir de Noël, et nous serions choqués si l’un d’eux proposait de nous rémunérer pour ce service…
Nous aidons la grand-mère du 5ème étage (sans ascenseur) à porter ses courses jusqu’à son appartement, sans attendre qu’elle le fasse pour nous un autre jour… et sans attendre ni un cadeau ni une pièce… juste un petit merci (de la reconnaissance)…
Nous ouvrons la porte à un inconnu sans lui faire promettre de nous ouvrir la porte à son tour, un jour prochain… Un sourire ou un merci suffiront…
Dans ce monde qui obéit aux normes sociales, on ne tient pas de comptes précis. On sait que l’autre sera là pour nous aider à son tour, un jour, si l’occasion se présente. Et si ce n’est pas lui, ce sera une autre personne…
Si nous rendons tous ces services spontanément et « gratuitement », c’est parce que nous y trouvons un sentiment de bien-être. Nous sommes heureux de pouvoir aider les autres. Nous sommes fiers d’être des personnes bien. Et ça suffit.
Le deuxième monde dans lequel nous évoluons est plutôt différent :
Le second monde : Le monde des normes de marché
Ce monde, c’est celui qui est régi par les normes du marché :
Ici, on compte tout… Chaque service, chaque bien est associé à une valeur. Et on attend des échanges qu’ils soient équitables :
Le restaurateur qui nous prépare à dîner le soir de Noël sera choqué si nous refusons de le rémunérer pour ce service…
Le monde régi par les normes du marché, c’est le monde où on parle de salaires, de prix, et de loyers…
Je sais que certaines personnes détestent ce monde. Ce monde les dégoûte. Car c’est un monde plus individualiste.
Car il n’est plus question de bien-être et de générosité (en apparence).
Il est question D’ÉCHANGER une chose de valeur (un service, un bien, etc.) contre une autre chose de valeur (de l’argent).
Et cette fois on tient des comptes…
Je comprends que certaines personnes soient déçues par un monde qui nous pousse à tout compter, à tout chiffrer.
Personnellement je pense qu’un tel monde n’est pas mauvais… puisqu’à la base s’il s’agit simplement de faire un échange ÉQUITABLE : échanger une chose de valeur contre une autre chose de même valeur…
L’argent n’est que la matérialisation de la valeur qu’on a apportée aux autres. Et on peut ensuite l’échanger à notre tour contre une autre chose qui a de la valeur à nos yeux…
Alors, oui, bien sûr, il y a des dérives…
Mais vous allez voir que le monde régi par les normes sociales, n’est pas non plus le monde des Bisounours… Bien au contraire :
S’affirmer dans un monde de normes sociales…
Et pour illustrer cette idée, je vais vous raconter l’histoire de Natasha (c’est une histoire imaginaire) :
Vous allez voir comment Natasha se fait vite « exploiter » par sa sœur Ania, « à cause » des normes sociales…
Ania, la sœur de Natasha, vient d’acheter une maison à rénover (Décidément, tout le monde achète des maisons dans mes exemples 😉
Ania demande de l’aide à Natasha. Natasha est heureuse de rendre service à sa sœur.
Au départ il n’est question que d’un coup de main d’une ou deux journées.
Puisqu’Ania et Natasha sont sœurs, Natasha regarde ce service selon l’angle des normes sociales (le 1er monde).
Elle aide donc sa sœur bien volontiers, n’attendant qu’un peu de reconnaissance de la part de sa sœur. Un « merci » fera l’affaire.
Mais un problème se pose quelques jours plus tard, lorsqu’Ania demande à Natasha de l’aider pour d’autres travaux… qui prendraient 2 semaines, cette fois-ci…
Natasha a alors plusieurs choix possibles :
Choix N°1 : La bonne poire (frustration et baisse d’estime de soi…)
Natasha peut accepter de rendre ce service à sa sœur.
Elle se dit « Entre sœurs on se sert les coudes. » Elle se dit que sa sœur Ania ferait de même pour elle, et que d’ailleurs elle lui rendra un service équivalent, le moment venu.
Oui mais 2 semaines, ça fait quand même beaucoup de jours…
Natasha est-elle vraiment prête à faire un tel effort ?
Le risque, si Natasha accepte, c’est que tôt ou tard elle finisse par avoir l’impression de s’être faite exploitée par sa sœur, au nom de la « solidarité entre sœurs », au nom, finalement, des normes sociales (« 1er monde »)…
Natasha pourrait bien avoir l’impression d’être une bonne poire dans cette histoire… (à moins que sa sœur la remercie par un (très) beau cadeau…)
Choix N°2 : La culpabilité (baisse d’estime soi…)
La deuxième option, c’est que Natasha refuse ce service à sa sœur : « Deux semaines, c’est trop ! »
Dans ce cas, le risque, c’est que sa sœur Ania, attachée à certaines valeurs (« les normes sociales » ), trouve Natasha égoïste…
Elle risque de lui rappeler les normes sociales : « On s’est toujours rendues service ! Et là tu me laisses tomber… »
Si bien que Natasha se sentira coupable de « laisser tomber sa sœur »…
Elle aura donc trois possibilités :
– Soit supporter ce sentiment de culpabilité. Insoutenable !
– Soit accepter d’aider sa sœur, avec l’impression d’être une bonne poire et de toujours craquer… (retour au choix N°1)
– Soit tenter un compromis (une semaine au lieu de deux), au risque que tout le monde soit à moitié insatisfait…
Vous voyez que le monde régi par les normes sociales n’est pas aussi idéal qu’il y paraît à première vue… Ce n’est pas le monde des Bisounours, lui non-plus…
Le truc, c’est que comme dans un monde régi par les normes sociales, on ne compte pas les services et les échanges (sinon on est mal vu)… alors il finit par y avoir des « gagnants » et des « perdants », tôt ou tard… Surtout quand certains profitent de ces normes…
La question, c’est de savoir si on l’accepte ou pas…
Et si on ne l’accepte pas, alors on peut se tourner vers la troisième option de Natasha :
Choix N°3 : Passer du monde des normes sociales au monde des normes de marché
La troisième option qui s’offre à Natasha, c’est de passer du monde régi par les normes sociales au monde régi par les normes de marché…
Cette troisième option consiste à accepter de l’argent de sa sœur, voire à le lui demander… Choquant ?
Oui, je sais que cette idée peut vous choquer. A vrai dire, moi-même je n’ai pas été élevé comme cela…
Et ça me dérange un peu d’écrire cela…
Pourtant, si on considère les choses d’un point de vue strictement rationnel, si on met de côté ses émotions, alors cette option serait sans doute la plus juste pour tout le monde…
L’argent que Natasha gagnerait, ce serait un juste retour de ses efforts, et de la valeur qu’elle aurait apportée à sa sœur…
Et avec cet argent, elle pourrait s’offrir de belles vacances (qu’elle aurait méritées)…
Est-ce que c’est si dégueulasse que ça, finalement, ce monde du marché ?
Pourtant, cette idée d’être rémunéré par un frère ou une sœur dérange plus d’une personne. Moi le premier… Et la raison est simple :
Mélanger les normes sociales et les normes de marché ? Quelle horreur !
Tant qu’on ne mélange pas les deux mondes (normes sociales et normes de marché), tout va bien…
Par contre, dès qu’on commence à les mélanger, on est sûr de déchaîner les émotions :
Quand on offre un cadeau à un ami (monde des normes sociales), on ne lui dit pas combien nous a coûté ce cadeau (monde des normes du marché)…
Quand un homme séduit une femme (monde des normes sociales), il ne vaut mieux pas que l’homme dise à la femme : « Entre les sorties et les fleurs que je t’ai offertes, ça m’a coûté X euros pour conclure avec toi… » (monde des normes du marché)…
Comme vous le voyez, on ne passe pas facilement d’un monde à l’autre… Et quand on s’y aventure, on prend quelques risques…
Mais ce n’est pas tout…
Affirmation de soi : Comment vous risquez de vous faire « exploiter » si vous mélangez les normes sociales et les normes de marché…
Comme vous allez le voir dans les lignes suivantes, on risque de vite se faire manipuler si les normes sociales et les normes de marché sont mélangées… et que nous n’y prenons pas garde :
Déjà, dans l’exemple de Véronique, vous avez vu que quelque chose clochait :
Véronique a aidé Paul sans contrepartie. Parce qu’elle se référait aux normes sociales.
Par contre, elle a rémunéré son ami Jean pour son aide… Pourquoi ?
Parce que quand son ami Jean a évoqué le prix qu’un professionnel demanderait, celui-ci a fait passé le service (discrètement) du monde des normes sociales, au monde des normes du marché…
Ce qui n’est pas un mal en soi, comme je le disais plus haut…
Alors où est le problème ?
Le problème, c’est que quand Véronique rend service, elle se réfère aux normes sociales…
Alors que quand on lui rend un service, elle se réfère aux normes du marché…
D’où un déséquilibre au final… à ses dépends…
Et si on réfléchit un peu à cela, on se rend compte que certaines personnes pourraient facilement nous manipuler, si nous ne faisons pas attention :
Manipulation : Comment vous risquez de vous faire manipuler si vous laissez les autres choisir à votre place entre normes sociales et normes de marché…
Si Paul et Jean étaient en fait une seule et même personne…
Alors celui-ci pourrait facilement obtenir de l’aide de la part de Véronique, sans contrepartie : il lui suffirait de rappeler les normes sociales à Véronique : « Entre amis il faut s’entraider »
Puis le jour où Véronique aurait besoin de lui, il lui suffirait de rappeler à Véronique le prix qu’elle paierait auprès d’un professionnel…
En jouant ainsi sur les deux tableaux, cet « ami » obtiendra des services gratuits de la part de Véronique, mais se fera rémunérer pour ceux qu’il lui rendra…
Bien sûr cet exemple est grossier…
Mais je pense qu’il peut nous aider à y voir plus clair sur certains points de notre vie où nous avons l’impression de nous faire avoir… sans vraiment comprendre pourquoi….
Et vous savez quoi ?
J’ai encore 10 idées du même genre à partager avec vous…
Est-ce que vous galérez à vous affirmer…
… parce que vous avez peur de blesser l’autre…
… parce que vous avez peur d’être rejetée…
… parce que vous avez peur du jugement des autres ?
Alors vous ne pouvez pas passer à côté de ces 10 idées :
Cliquez ici et regardez ce que vous devez ABSOLUMENT comprendre pour vous affirmer (et ne pas vous faire manipuler)…
Derrière ce lien, je vous montre une méthode qui pourrait marcher pour vous… à une condition…
Cliquez pour voir si ça peut marcher pour vous :
Ce que vous devez absolument comprendre pour vous affirmer (et ne pas vous faire manipuler)…
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