Savez-vous vous affirmer ?
Mesurez votre affirmation de soi : Faites le test de Rathus
Vous arrivez en retard au travail. Votre chef vous en fait la remarque. Vous pensez que pour vous affirmer, vous devez l’envoyer promener ? Faux ! Vous pensez que vous devez trouver une excuse ? Faux ! S’affirmer, ce n’est pas ça. Pourquoi :
Parce que si vous vous justifiez, vous vous placez dans une position de soumission.
Et si vous niez vos torts, vous devenez dominant/agressif : « Non, ce n’est pas vrai. », « Et alors, où est le mal ? », « Qu’est-ce que ça peut faire ? », « Ca n’a pas d’importance de toute façon. », « On s’en fiche. ».
Vous le savez, quelqu’un qui a « toujours » raison finit par donner une mauvaise image de lui-même. Il n’est plus crédible.
Alors comment vous affirmer quand on vous fait un reproche justifié ? La solution, c’est de l’accepter. Voici 8 bonnes raisons de reconnaître ses torts :
- – Si vous acceptez le reproche, vous baissez le risque de dispute.
- – Si vous reconnaissez votre erreur, votre interlocuteur vous pardonnera plus facilement : « faute avouée, faute à demi pardonnée ». Car votre réaction le soulagera, surtout si votre erreur lui a porté préjudice.
- – Si vous reconnaissez votre faute, vous ne vous perdrez pas dans des explications parfois absurdes : « Je suis en retard parce que j’ai prêté ma montre à mon ami… et il ne me l’a pas rendue… »
- – En acceptant la remarque sans vous justifier, vous évitez de vous rendre ridicule : « J’ai oublié notre anniversaire de mariage ? Mais Liliane, c’est normal ! Avec la blessure de Zidane j’étais préoccupé… J’avais la tête ailleurs. »
- – Accepter une critique justifiée, c’est montrer que vous êtes capable de reconnaître vos torts. Vous gagnez donc en crédibilité.
- – Reconnaître sa faute, c’est s’inscrire dans une relation assertive, sans dominants ni dominés : Vous ne prétendez pas avoir toujours raison (dominant), et vous ne vous perdez pas dans des justifications vaines (dominé).
- – En admettant votre erreur, vous soulagez et soignez la blessure faite à votre interlocuteur. Votre relation s’en retrouvera plus facilement réparée, et gagnera en qualité.
- – Enfin, si vous acceptez les critiques, vous pourrez mieux identifier vos manquements et vous découvrir des axes d’amélioration.
Je vous propose d’illustrer par 3 exemples :
J’ai oublié notre anniversaire de mariage. Je suis inexcusable.
Je suis en retard et vous avez dû m’attendre dans le froid. J’en ai parfaitement conscience.
J’ai renversé du vin sur la canapé. Tu as raison, j’aurais dû rester à table.
Et maintenant c’est à vous de jouer ! Alors n’oubliez pas : prenez l’habitude de reconnaître IMMEDIATEMENT vos torts ; évitez de vous expliquer ou de vous justifier. Et vous vous affirmerez mieux…
Wolkaiw écrit :
Je m’appelle Kathleen, je suis ingrate, égoïste, hypocrite, je fais des caprices sans cesse. J’ai lâchement abandonné pour des raisons absurdes la personne qui m’avait donné sa vie, lui qui ne cherchait qu’à construire une amitié unique, pérenne et magique entre nous… il était adorable, protecteur, doux, bienveillant, affectueux et dévoué de but en blanc pour moi… il m’a démontré les plus hautes valeurs qui pouvaient être données à une amitié … mais j’en ai fait un cafard dans ma vie… mon attitude était si longtemps blessante… si souvent méprisante… que de méchancetés gratuites…. parce que je n’ai jamais su penser au delà de ma propre vision des choses… j’ai jamais pris un instant pour voir les choses sous son angle… je lui ai toujours demandé des efforts qu’à sens unique… et désormais je le laisse souffrir le martyr au quotidien des conclusions immondes que je lui ai balancées en plein visage…
Je lui ai désormais détruit sa vie… comme un châtiment mortel.
J’ai osé lui reprocher vouloir se battre pour moi, me donner de l’amour en abondance parce qu’il me trouve spéciale, m’admire, et voulait faire de moi un élément essentiel de sa vie. Oui c’est ce qu’il m’a fait de si grave pour mériter tout ça.
Mais moi je m’en cogne, je ne montre aucun remord, je ne suis prête à aucune concession ou effort d’empathie comme s’il n’était lui en revanche pas doté de capacités sensibles.
Oui je fuis l’affrontement, je joue la sourde en inertie ; par ce silence je cherche à lui renvoyer tous les torts, à le rendre fou de mystères sans fonds et à me dédouaner des miens. En fait je renie la vérité qui me concerne avec malhonnêteté immorale et irresponsable car je suis bien trop attachée à ma tranquillité pantouflarde et je n’arrive pas à assumer.
Par ma négligence je laisse quelqu’un qui m’aime plus que tout et qui ne m’avais jamais rien fait, juste être déchiré de chagrin puis crever par ma faute.
Le pire c’est que j’ai le culot de le blâmer de se battre face à cette injustice que j’ai moi-même volontairement instaurée, tout en jouant les anges auréolées sur les réseaux sociaux et à l’oreille de tous ceux autour de moi.
J’écris même des chroniques pour dénoncer l’abandon, art dans lequel je suis devenue maîtresse, et mettre à l’honneur l’amitié, pourtant je n’ai fait que cracher sur la sienne. En plus j’écrivais des textes humanistes à l’époque. Quel culot…
Je suis minable… et j’ai besoin de le confier… aidez-moi car je suis perdue…
Thoth écrit :
Pas tout a fait d’accord. Pkoi ne pas sexpliquer lorsquil y a vraiment des raisons.